http://www.leseternels.net/chronique.aspx?id=5082
Entre un groupe qui a su créer sa propre patte et un groupe qui tourne en rond, la frontière est ténue. Question du jour : peut-on encore attendre de Rage, qui a publié plus de 200 chansons dans sa carrière, de se renouveler encore un peu ? Evidemment, on l'espère toujours secrètement, ce qui nous permettrait en plus de ne pas répéter la même chose à chaque nouvelle sortie ; malheureusement, il faut croire que solide tandem Wagner / Smolski, en poste depuis une douzaine d'année désormais, a définitivement sombré dans la routine. Chaque nouvel album n'est donc qu'un simple reflet de la forme du moment – en l'occurrence, correcte, mais loin d'être époustouflante.
12,5/20
http://www.auxportesdumetal.com/reviews/Rage/rage-21.html
Evidemment, toutes les compos ne sont pas aussi inspirées et convaincantes que les excellentes Twenty-one, Death Romantic, Serial Killer ou Forever Dead, et certains morceaux proposent parfois quelque chose de plus conventionnel ou de moins remarquable (Black And White). Cependant, Rage nous offre tout de même un album de qualité, puissant, cohérent et plutôt homogène. On aurait tort de cracher dans la soupe. Et si l'on tient compte des années de service et du nombre de galettes produites par Peavy & Co, ce nouvel effort n'en paraît que plus honorable. En effet, combien de groupes peuvent se vanter de sortir des disques aussi bons que ce 21 après tant d'années de carrière et d'albums à leur actif ? Ne vous fatiguez pas à chercher, à moins que vous aimiez perdre votre temps.
16/20
http://metalchroniques.fr/wp3/2012/chroniques/rage-21/
"21", simple et efficace comme titre d'album, comme le 21ème album du groupe (en tenant compte des compilations et une sortie sous le nom d'Avenger en 1984). Un peu court pour les mauvaises langues, mais vu le nombre d'albums au compteur, le trio à le droit d'aller au plus simple de temps en temps. "21", comme la variante du Poker version "Black Jack Parisian style" dont il est question dans l'intro et le morceau éponyme.
Passée l'intro, le groupe entame les hostilités ! En comptant l'intro vous avez deux minutes pour vous préparer au choc, on retrouve un Rage qui tabasse, terminé les cordes et les violons, aux oubliettes l'orchestre, on revient aux fondamentaux, la volée de baffes. Le metal tout en puissance qui vous saute à la gorge est de retour. Le trio revient au sommet de sa forme, de quoi faire palir d'envie nombre de jeunes pousses.
L'entame de l'album n'a rien d'un ultime sursaut d'orgeuil, le titre suivant "Forever Dead" est une démonstration de puissance implacable. Pas de quartier, mais en respectant la griffe de Rage. Si la tonalité de l'ensemble de l'album est délibérément plus sombre et agressive, le trio n'en oublie pas sa recette, en maintenant l'équilibre entre les envolées mélodiques de Victor Smolski et le pilonnage intensif d'une section rythmique au sommet de son art. Quant au son il dépote, c'est devenu une habitude avec Rage. C'est le fruit de 10 années de collaboration réussies de ce point de vue avec Charlie Bauerfeind. Rage n'a pas perdu la main. A tel point que les titres un poil moins intenses ("Feel My Pain", plus classique), arrivent à maintenir l'auditeur scotché.
Et puis surgit "Serial Killer", Peavy se prend au jeu et se lâche sur le chant. Interprétant un tueur en série, il s'en donne à coeur joie dans le registre agressif (les amateurs de Death Metal apprécieront l'incursion). C'est le titre le plus brutal de l'album, mais le trio encore une fois manie habilement les arrangements mélodiques. "Psycho Terror", seul titre composé par André Hilgers sonne un tantinet différement . Seule ombre au tableau, quelques longueurs sur ce titre qui s'étire un peu inutilement, achevé par le groupe en sifflant et en se marrant. Une fin en queue de poisson qui tranche avec l'ambiance générale.
En revanche la suite de l'album revient dans la veine agressive et défile sans temps mort, jusqu' à la ballade… L'album s'achève avec "Eternally", une ballade un poil incongrue après cette avalanche sonique, logique dans la mesure ou ce titre à été composé en 2007 (et s'est retrouvé dans une compilation - Into The Light), néanmoins elle se situe tout de même dans un registre lourd.
Rage dément avec classe l'adage qui veut que les groupes vieillissent mal et sétiolent au fil des albums. Voilà un excellent cru 2012, 21 devrait combler les fans et au delà.
09/10
http://www.musicwaves.fr/frmchronique.aspx?pro_id=8097
Rage revient cette année avec un album bien trempé, plus lourd, et plus sombre que les précédents. Le premier tire "Twenty One" donne rapidement le ton. C’est rapide, la rythmique est époustouflante et la voix de Peavy se fait beaucoup plus ... rageuse ! Bonne nouvelle, le groupe n’en oublie pas la mélodie, et celle ci est imparable. Il n’oublie pas non plus de glisser un bon solo aux deux tiers du morceau ; classique mais réussi. "Forever Dead" durcit encore le ton et la voix presque "growl" est à la limite de l’exagération, mais ça passe ! Là encore le refrain mélodieux sur un fond sonore d’apocalypse fait mouche.
"Feel My Pain" fait semblant de calmer le tempo pour finalement enfoncer le clou sur lequel s’acharneront encore les titres suivants. L’ambiance n’est pas à la rigolade, Rage à envie d’en découdre et il ne fait pas bon se trouver sur son chemin, comme en témoignent les différents mots explicites incorporés dans les titres ; dead, pain, serial killer, psycho terror, death, black, eternally, ... Pas besoin d'en rajouter!
Il faut finalement attendre la dernière plage "Eternally" pour voir Rage baisser un peu la garde et le rythme et nous offrir en conclusion de ce bel album une ballade au parfum d’Alice Cooper, même s’ils ne peuvent s’empêcher de hausser le ton par moments.
Dans ce torrent d'énergie, l'uniformité d’ambiance n’est qu’apparente à première écoute, chaque titre vivant, au fil des écoutes, sa propre vie, ou notre propre mort, c’est selon. Les bons moments côtoient les excellents, comme ce "Psycho Terror" dont le rythme par moments haché menu fait entrevoir les intentions amicales du groupe. Un petit essoufflement d’inspiration, sans doute lié à l’accumulation pour l’auditeur des pains dans la tronche, se fait sentir en fin de parcours avant de rebondir sur "Eternally", mais pris individuellement ces titres sont plutôt bien torchés.
Un album de très bon niveau qu’il sera intéressant de voir défendu sur scène, là ou le groupe nous avait parfois gavé avec le Lingus Mortis Orchestra. Rage réussit le pari de revenir à une énergie plus brute pour ne pas dire brutale, et plus sombre, sans négliger l’impact mélodique et technique des compositions. Et il nous ouvre pour fêter cette 21ème galette un très bon cru !
7.5/10